Paléontologie - Orival et les autres...

Retour à l'accueil

Date du jour :  


 

Menu :

Origine du nom
Bibliographie

Orival actuellement :
Géographie
Données sociales
Photos
Evolution d'Orival :
Géomorphologie
Paléontologie
Histoire
Anecdotes et Légendes
Photos Avant/Après
Les visites actuelles :
Spéléologie
Faune et Flore
Vestiges en vrac

Visites :
Mail personnel
Dans la presse

Divers :
Pubs et copinages

 

 

 

    Une petite tranche de paléontologie, réside aussi à Orival ; en effet, on y trouve une grotte modestement ornée de tâches et de gravures. Les premières gravures de l'entrée sont en fait d'origine animale, mais le développement des salles 1 et 2 (environ 50 mètres) offre bien d'autres ornements. Les figures sont authentifiées par Alain Leroi-Gourhan en 1977, et de visu par Denis Vialou lors de deux visites en 1977 et 1978 (observation des pigments au microscope binoculaire, photographies aux ultraviolets).

Contexte régional.
     Nous pouvons re-situer deux éléments des traces paléontologiques importantes dans la région.

     Tout d'abord la proximité des collines de Saint-Aubin-lès-Elbeuf  / Cléon, en face d'Orival sur l'autre rive de la Seine. Ces collines ont offert aux chercheurs amateurs de la société d'archéologie d'Elbeuf notamment, un nombre fort impressionnant de pointes d'armes en silex taillés certainement des dernières périodes du paléolithique supérieur (jusqu'en 9000 avant J.C.).

     Ensuite, et c'est là ce qui nous intéresse, il existe une autre grotte ornée dont les origines des gravures semblent plus évidentes que celle d'Orival ; la grotte de Gouy. A elles deux, ces cavités constituent les traces paléolithiques les plus septentrionales connues jusqu'alors. Mais à Gouy, les traces restantes sont beaucoup plus "explicites" que la grotte d'Orival, puisqu'on y reconnaît distinctement des animaux, je vous invite ainsi à aller consulter ce site amateur sur les grottes de Gouy.

Historique des noms, hypothèses.
 
    Ce qui est amusant avec cette cavité c'est que M. Henri Saint-Denis en parle ainsi dans son ouvrage "Excursion autour d'Elbeuf", page 327 : "(...) Hameau du gravier sur la façade des premières roches à pic que l'on rencontre est le trou malin, très profonde galerie souterraine, étroite à son entrée ; mais qui s'élargit bientôt, dans laquelle plusieurs personnes sont entrées par pur défi. Il serait pourtant intéressant de visiter au point de vue scientifique, cette cavité renferme peut être des documents précieux pour la préhistoire...". On peut donc supposer que cette cavité est connue de longue date, elle était appelée à l'époque "le trou malin".

     Ce qui semble étonnant, c'est que l'on n'y trouve aucun graffiti "récent" attestant de la visite d'homo sapiens sapiens version deuxième millénaire. Dans les autres cavités nous avons de beaux exemples, je pense notamment à la grotte fouet n°1. Mais là... rien. Or si M. Saint Denis dit que des gens sont déjà rentrés dans cette cavité, il auraient pu marquer leurs noms ; Parlons nous de la même cavité que M. Saint Denis?

     Jusqu'alors, et avant de lire M. Saint-Denis, le nom de "trou du renard" était communément admis de part son apparence ressemblant plus à un terrier qu'à une grotte, de surcroît partiellement masqué par les lierres, mais aussi à cause des nombreuses griffades tout le long de la première salle.
     Après la lecture des écrits de M. Saint-Denis, on a commencé à entendre parler du trou du renard malin, mais finalement, le nom mettant tout le monde d'accord, est celui qui a été donné à la cavité par les spéléos de la région :
 "Grotte du Câtelier".

Topographie.

     La Cavité est subdivisée en 4 parties dites salles dont voici le plan.

Vestiges.
    
C'est en 1976, en décembre, que Erich Delnatte, et Angiolino et Hervé Tomat retrouvèrent la trace de cette cavité au cours d'une prospection méthodique. D'un petit trou de quelques dizaines de centimètres, après désobstruction du remplissage argileux, et coupe des buissons environnants, l'équipe a découvert une entrée certes étroite mais un développement de près de 115m au terme de multiples séances de désob. Cette équipe du GSNU (Groupe de Spéléologues Normands Universitaires) est également à l'origine de nombreuses Désobstructions et Topographies sur des secteurs comme Dieppedalle-Croisset ; Caumont et bien sûr Orival.

     Après reconnaissance et authentification par A. Leroi-Gourhan et D. Vialou (authentification des taches et bâtonnets ocres uniquement) et déclaration à la Direction des Antiquités Préhistoriques, l'équipe a pu publier l'ensemble des découvertes ayant été faites sur ce site :
     - Au fond de la première salle : groupes de bâtonnets peints au plafond d'une niche et sur la paroi au dessus.
     - Au plafond de la première salle : nombreux tracés digitaux et nombreuses griffades et tracés énigmatiques.
     - En 1978 les fouilles de l'entrée livrèrent des tessons de céramiques appartenant à une urne de l'âge de bronze.
 

La dernière mise à jour de cette page date du 04/02/2010