La
grotte à la bourrique
La grotte à la bourrique est la première cavité semi troglodytique (la plus à "gauche") à l'extrémité ouest du hameau de la Roche Foulon, elle est la seule pourvue d'un conduit de cheminée débouchant sur le versant, versant, montant en pente douce et donnant accès au dessus du hameau. Tout d'abord nous nous devons de rapporter le contexte de cette histoire qui survint apparemment à la fin du XVIIIème siècle.
La Roche Foulon, tout comme le reste des massifs d'Orival n'étaient pas boisés comme aujourd'hui, puisqu'une grande partie était couverte de pelouses calcicoles, ainsi on y envoyait paître les bêtes. Je ne suis pas parvenu à savoir combien d'habitants résidaient encore à la Roche Foulon à ce moment mais on peut émettre un chiffre de 10-15 personnes.
Voici donc l'histoire racontée de 2
manières par le même auteur : M. Saint-Denis.
Le premier récit provient de la notice historique sur Orival, p. 311-312 et le second de l'excursion aux environs d'Elbeuf p. 36.
1- "Le frère de Richard* possédait une ânesse ; elle paissait aux environs et sur la Roche Foulon. Un jour, elle tomba dans une des cheminées ou plutôt dans un des petits puits creusés au-dessus des âtres de foyer des trous habités de ce hameau. On la chercha longtemps, car la cavité, où elle était descendue d'une façon aussi brusque qu'involontaire, n'était pas habitée pour le moment, et ce ne fut que quelques jours après sa chute, que la pauvre bête fut rendue à la lumière et au libre parcours. Tous les promeneurs qui visitent ce curieux coin de notre commune, vont voir "le trou à la bourrique", et il n'est personne à Orival qui ne connaisse l'aventure de la bourrique au père Turpin".
2- "Un jour, un habitant de la
Roche Foulon constata la disparition de son ânesse qu'il avait mis au pâturage
au dessus de son creux, il ne l'aurait peut être pas trouvée tout de suite, si,
son foyer fumant, il n'avait eu l'idée de regarder dans la cheminée qui était
obstruée par l'animal, que l'on tira qu'avec de grande difficultés de sa
fâcheuse posture."
*NdWm : Richard Turpin avait 39 ans en 1796 ou 1797 et était prêtre, on sait d'après M. Saint-Denis (Notice d'Orival p.311) qu'il se réfugia chez son frère pendant la révolution française. Sur le cadastre de 1832, on trouve une trace d'un Christophe Turpin, propriétaire à Orival, il y possédait les maisons de l'extrémité de la seconde terrasse de la Roche Foulon, ainsi que les maisons de la troisième terrasse, il possédait de même, la ferme aujourd'hui ruinée et les terrains qui longent le chemin du Mont-Perdu (Nom donné au sentier accédant à la Roche Foulon, dans le prolongement du chemin des sangles). il est donc possible que Richard Turpin eut été, soit l'oncle de Christophe Turpin soit son frère.